jeudi 27 mars 2008

Le langage et le politique

« Pour l’édification de la culture commune, parlons ensemble le mandarin » ceci est un slogan que vous pouvez souvent apercevoir dans la rue ou à la télévision en Chine. Avec la propagation du mandarin standard inscrite il y a quelques années dans la constitution de la république populaire de Chine. Le mandarin est bel et bien exclusivement parlé dans la plupart de la Chine. A cet égard, le politique intervient discrètement dans l’apprentissage de la langue.
En Chine, il y a 55 minorités nationales (l’ethnie Han est majoritaire). Comme le dit une chanson chinoise « 56 nations, 56 langues, 56 fleurs, on est dans une grande famille ». Les dialectes chinois sont différents et multiples. L’unification linguistique fait donc face à des difficultés sans fin. Cependant il faut la faire au nom de la cohésion sociale.
Culturellement, par rapport à la laideur de certains dialectes, le mandarin standard est une belle langue rythmique en ayant 4 tons et diverses façons de les prononcer. Les dialectes sont essentiellement venus avec la progression des idées et des besoins. Les différents petits peuples ont différents dialectes. Dans une vue d’ensemble, il est aisé de voir un embrouillement de langages. C’est pour cela que la popularisation du mandarin est devenue nécessaire.
En revanche, allumez la télévision, vous pouvez toujours regarder plusieurs émissions régionales dans lesquelles les gens parlent leurs dialectes ou bien regardez wikipédia en chinois, vous aurez 6 différentes langues à choisir. Pourquoi ? C’est un respect des minorités nationales. Chaque nation a sa propre histoire pleine de valeurs culturelles. Exterminer arbitrairement un dialecte est égal à terminer des particularités culturelles. La popularisation du mandarin exige de parler mandarin comme une langue administrative et en même temps conserver certains dialectes pour la vie quotidienne.
Le mouvement d’indépendance tibétaine est un problème épineux pour la Chine. J’ai vu les dires d’un tibétain sur l’Internet « nous n’avons pas le même langue, comment peut-on être un même pays ? ». Sans différencier le vrai du faux (je ne suis pas sûr qu’il y ait des racines entre tibétain et chinois), on peut voir facilement la liaison immanente entre le politique et le langage.
Evidemment, le politique peut et doit intervenir dans l’apprentissage de la langue. Pour l’adhésion sociale, c’est un enjeu de savoir comment les faire parfaitement. Trouver un équilibre est indispensable.