jeudi 27 mars 2008

Ne prenez guère de temps devant le petit écran

Rentrer à la maison après un jour plein de fatiques, allumer la télévision, s’asseoir confortablement sur le canapé en regardant les nouvelles du jour ou bien des émissions télévisées… voilà bel et bien une image de la vie quotidienne des masses populaires. De nos jours, la télévision est devenue une part indivisible de notre existence comme un des objets ménagers les plus courants et les plus médiatisés. L’influence de la télévision est donc exercée sur chacun.
Par le passé, la télévision était plus ou moins dirigée par l’état à qui la censure et la plupart des chaînes appartenaient. En revanche, aujourd’hui elle est le média le plus regardé et sa liberté de diffusion est quasi-totale. Les limites de la censure sont de plus en plus repoussées. Parallèlement, la privatisation de nombreuses chaînes est mise en pratique.
En effet, la portée de l’influence est plus ou moins importante selon le niveau d’instruction et de réflexion. Ce qu’il faut est que nous sachions discerner le vrai du faux, ce qui est exagéré ou ce que l’on ne nous dit pas. Les adultes ont la capacité de différencier ; quant aux enfants, c’est une autre chose. En Chine, sur CCTV-enfants, il y a certaines émissions proposées aux nourrissons, comme « Baby TV », « Les zouzous » qui sont diffusées par la chaîne « premier âge » en France. Toutes ces émissions veulent explicitement ou implicitement dire qu’elles peuvent rendre les enfants plus intelligents ou plus éveillés musicalement. Contrairement, selon un article « La télévision, est-elle en train de nuire à nos enfants ? » dans le magazine « ça m’intéresse », la télévision expose les enfants à des images trop rapides et des risques qui pourraient freiner le développement de leur cerveau et entraîner chez eux des difficultés de concentration.
Evidemment, « la vie sans télévision » est impossible. Néanmoins, c’est un enjeu de bien apprendre à l’utiliser. Il faut savoir décorer les messages qu’elle diffuse et surtout laisser nos enfants s’éloigner du petit écran.

Le langage et le politique

« Pour l’édification de la culture commune, parlons ensemble le mandarin » ceci est un slogan que vous pouvez souvent apercevoir dans la rue ou à la télévision en Chine. Avec la propagation du mandarin standard inscrite il y a quelques années dans la constitution de la république populaire de Chine. Le mandarin est bel et bien exclusivement parlé dans la plupart de la Chine. A cet égard, le politique intervient discrètement dans l’apprentissage de la langue.
En Chine, il y a 55 minorités nationales (l’ethnie Han est majoritaire). Comme le dit une chanson chinoise « 56 nations, 56 langues, 56 fleurs, on est dans une grande famille ». Les dialectes chinois sont différents et multiples. L’unification linguistique fait donc face à des difficultés sans fin. Cependant il faut la faire au nom de la cohésion sociale.
Culturellement, par rapport à la laideur de certains dialectes, le mandarin standard est une belle langue rythmique en ayant 4 tons et diverses façons de les prononcer. Les dialectes sont essentiellement venus avec la progression des idées et des besoins. Les différents petits peuples ont différents dialectes. Dans une vue d’ensemble, il est aisé de voir un embrouillement de langages. C’est pour cela que la popularisation du mandarin est devenue nécessaire.
En revanche, allumez la télévision, vous pouvez toujours regarder plusieurs émissions régionales dans lesquelles les gens parlent leurs dialectes ou bien regardez wikipédia en chinois, vous aurez 6 différentes langues à choisir. Pourquoi ? C’est un respect des minorités nationales. Chaque nation a sa propre histoire pleine de valeurs culturelles. Exterminer arbitrairement un dialecte est égal à terminer des particularités culturelles. La popularisation du mandarin exige de parler mandarin comme une langue administrative et en même temps conserver certains dialectes pour la vie quotidienne.
Le mouvement d’indépendance tibétaine est un problème épineux pour la Chine. J’ai vu les dires d’un tibétain sur l’Internet « nous n’avons pas le même langue, comment peut-on être un même pays ? ». Sans différencier le vrai du faux (je ne suis pas sûr qu’il y ait des racines entre tibétain et chinois), on peut voir facilement la liaison immanente entre le politique et le langage.
Evidemment, le politique peut et doit intervenir dans l’apprentissage de la langue. Pour l’adhésion sociale, c’est un enjeu de savoir comment les faire parfaitement. Trouver un équilibre est indispensable.

dimanche 16 mars 2008

« Enfant unique » un enjeu à double tranchant

« En ayant un enfant unique, toute la famille est heureuse » ceci est un mot d’ordre lancé par la République populaire de Chine dans les années 70 pour contrôler et baisser la croissance de la population chinoise. Le contrôle des naissances a été joint à la politique du pays en 1970 lorsque la Chine avait un surpeuplement à cause duquel l’économie chinoise stagnait.
Jusqu’à maintenant, la Chine a bel et bien réussi à maîtriser l’augmentation de la population même si elle est encore un des pays les plus peuplés du monde avec 1300 millions d’habitants. Le contrôle des naissances a parfaitement rempli sa mission historique. Néanmoins, « enfant unique » est actuellement devenu une tendance dans la société chinoise surtout dans les grandes villes développées. En apportant de nouveaux problèmes, cette notion (d’avoir un enfant unique) est effectivement un enjeu à double tranchant.
Par rapport à la civilisation chinoise, il est très joyeux d’avoir quatre générations en même temps avec de nombreux enfants. En revanche, ce modèle pyramidal qui représente un dynamisme familial est exhaustivement renversé de nos jours. A la suite de la croissance des enfants uniques, un nouveau modèle « pyramide inversée » paraît. Ayant 2 paires de parents à entretenir et un enfant à élever, un couple est obligé de travailler dur et sa vie n’est plus un paradis. En Chine, pour élever un enfant de la naissance à 16ans, il dépense essentiellement 250000 euros, en plus : jusqu’à 25ans, cela demande environ 500000 euros, excepté les cas imprévisibles, comme des études à l’étranger, de graves accidents etc.… (En Chine, travailler avant le diplôme n’est pas courant) ces frais énormes tombent sur les épaules des pauvres couples. Faute de perfectibilité du système de la sécurité sociale, les couples doivent obligatoirement prévoir une somme d’argent pour faire face à toutes les éventualités. Devant ces pressions insupportables, certains couples ont choisi de vivre sans enfant. Un nouveau genre de couples « TINK » (Two income, no kids) est en voie de paraître dans la société, cependant, à cause de cela, la gérescence est donc accélérée.
Parallèlement, sous les espoirs et les investissements de toute la famille, les enfants uniques ont normalement plus de chances de réussir ; sans avoir la fratrie, ils sont plus rapides à être indépendants et pénètrent dans la relation sociale en avance.

Le séjour à l’étranger

« Si tu aimes quelqu’un, emmène-le à New York, parce que cet endroit là est le paradis ; si tu déteste quelqu’un, emmène-le à New York, parce que cet endroit là est l’enfer. » ceci est le discours d’ouverture de l’émission chinoise « Des pékinois à New York » qui a déclenché un essor du séjour à l’étranger et des chocs culturels…etc.
En vivant dans une civilisation peut-être extrêmement différente. Le contact permanent avec les habitants du pays permet de mieux comprendre la diversité, de découvrir une autre culture, mais aussi et surtout de mieux connaître soi-même. Depuis 7 mois, je suis en France. Pendant ces 7 mois, j’ai lu beaucoup de magazines politiques et économiques, dont certains articles qui parlent de la Chine et qui ont des opinions différentes des Chinois, quelques fois, des opinions négatives. Pour un chinois, sans différencier le vrai du faux, je préfère comprendre les deux logiques et y réfléchir en y mettant des nuances.
En face d’une culture divergente, c’est un enjeu d’avoir une réaction raisonnable et objective. D’ailleurs, lorsque l’on séjourne dans un pays étranger, ce n’est pas la culture du pays qui nous accepte, mais plutôt nous qui nous y adaptons.
Par ailleurs, les étudiants à l’étranger sont dans une période de totale maturation. S’éloigner de son pays, habiter tout seul loin de son lieu habituel, diriger sa vie sociale… ceci permet de gagner une expérience précieuse et de l’autonomie.
Evidemment, c’est aussi un atout d’avoir étudié ou travaillé à l’étranger lorsque nous établissons notre curriculum vitae.
Enfin, avec de plus en plus d’échanges mondiaux, le séjour à l’étranger représente nécessairement une expérience enrichissante.